jeudi 12 septembre 2013

Lire comme un somnambule


Dans le bureau de celui qui se fait passer pour le Docteur Caligari,
on découvre des documents compromettants qui révèlent comment
celui-ci manipule Cesare le somnambule pour lui faire commettre ses
crimes. Le mystérieux criminel va bientôt être percé à jour...


Dans un premier temps, c'est Fritz Lang qui avait été pressenti
pour réaliser le film, mais il déclina la proposition car il était en
plein tournage de son film "Les Araignées". Ce fut cependant
lui qui suggéra l'idée de la structure enchâssée de l'histoire, comme
il s'en explique longuement lui-même :


« Erich Pommer m'avait désigné à l'origine comme metteur en scène pour ce film.
À ce moment il était question de tourner Caligari, disons en style expressionniste.
Je crois que ma seule contribution à ce film fut de dire : mes enfants, vous ne pouvez pas
le faire comme ça, vous allez trop loin. L'expressionnisme au point que vous voulez
ce n'est pas possible. Ca effraiera trop le public. C'est alors que j'ai proposé l'action à tiroirs.
On a accepté cela et on a fait se dérouler le début dans un asile d'aliénés.
Si j'avais mis le film en scène, j'aurais simplement traité le prologue et l'épilogue
de manière tout à fait réaliste, pour exprimer que là il s'agit de la réalité,
alors que la partie centrale décrit un rêve, la vision d'un fou.
D'ailleurs, c'est un thème qui m'a toujours beaucoup intéressé
et qu'on retrouve aussi dans Mabuse. »



dimanche 8 septembre 2013

Lire chez les bouseux


Quelqu'un qui lit un livre dans un film de Russ Meyer,
et qui plus est dans cette famille de dégénérés ?
Eh oui, Kirk, le fils aîné, l'intellectuel de la famille, vient d'acheter,
au grand dam de son vieil avare de père, "trois livres pour 50 dollars,
et y a même pas une image dedans".
Le titre du film renvoie à l'idéal cinématographique de l'auteur
qui considérait qu'un film était réussi s'il contenait :
de la vitesse (faster), du sexe (pussycat) et de la violence (kill ! kill !).
Le film, réalisé en 1965, ne reçut son certificat d'exploitation
au Royaume Uni qu'en 1980.

jeudi 5 septembre 2013

Lire pour jardiner


Cinq soeurs anglicanes entreprennent de transformer le palais de Mopu,
ancien harem d'un général indien, en un couvent, un dispensaire et une
école. Un manuel de jardinage leur sera bien utile pour aménager les lieux.


Jack Cardiff, qui obtint l'Oscar de la meilleure photographie pour ce film,
affirma s'être inspiré pour la lumière et les couleurs de l'oeuvre du peintre
flamand du dix-septième siècle Vermeer. La scène d'ouverture du film, où
la mère supérieure lit une lettre face à une fenêtre ouverte, serait ainsi une
citation directe de l'une des plus célèbres toiles de l'artiste.


lundi 2 septembre 2013

Lire au chevet d'une petite enfant malade


Pendant que la petite Marie et le petit Jacques jouent
avec le jeune Balthazar, la gouvernante lit au chevet
d'une petite enfant malade que l'on a installée au jardin.
Elle lui prépare sa potion, mais la petite fille ne survivra pas.
Pour ce film, Robert Bresson employa un âne qui n'avait pas
été dressé : le seul entraînement que l'animal reçut fut nécessité
par le numéro de cirque auquel il devait participer.
Ce film offrit son premier rôle à Anne Wiazemsky, qui revint
en 2007 sur les conditions du tournage et sa relation avec le
réalisateur dans son roman "Jeune fille".